Un brigadier-chef, JMC, avait dénoncé à de multiples reprises les débordements de collègues en interpellation jusqu’à celui de trop, durant lequel le mineur interpellé, puis JMC lui-même, parce qu’il a voulu s’interposer, ont reçu des coups.
Après avoir rapporté l’incident à sa hiérarchie, ce brigadier chef a subi de multiples représailles et une mise au placard ainsi qu’un désaveu total. L’enquête administrative interne constatait la matérialité des débordements, néanmoins l’IGPN était saisie et opérait une volte-face totale. Le brigadier chef a été poursuivi en dénonciation calomnieuse et violences volontaires. Dans le dossier administratif de JMC, la directrice départementale qui vient de recevoir l’ordre national du mérite sur proposition de M. Darmanin, écrivait que parce que cet agent avait dénoncé des collègues de façon mensongère, il ne pouvait recevoir d’avis favorable à sa prime. Entre autres.
Violation de la présomption d’innocence, protection institutionnelle des comportements fautifs, intervention de la ligne hiérarchique, harcèlement moral en représailles, discrimination du fait de la santé, dénigrement et propos vexatoires….la liste est longue.
Ce brigadier chef a été entièrement relaxé des faits de dénonciation calomnieuse et de violence. De manière totalement édifiante, le Parquet a fait appel, mais la cour d’appel de PAU a à nouveau relaxé l’agent.
C’est ce scandale institutionnel qui fait aujourd’hui l’objet d’un article dans Le Monde. Nous suivrons l’affaire devant le tribunal administratif initiée depuis 2019 mais aussi une plainte pour harcèlement moral contre la ligne hiérarchique et violences volontaires. JMC a subi 6 jours d’ITT pour avoir tenté d’empêcher des violences policières en intervention.
Un courage et une loyauté admirables, que l’on mesure au prisme de la violence de sa disgrâce.