En décembre 2024, Me Christelle MAZZA saisissait le parquet du tribunal judiciaire de LYON au soutien de deux lanceurs d’alerte, médecins au sein de l’hôpital Edouard Herriot, Hospices civils de LYON pour mise en danger de la personne, violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, faux et usage de faux en écriture publique, non-assistance à personne en péril, pratique illégale d’investigation clinique, harcèlement moral et harcèlement sexuel contre deux médecins du service ainsi que la gouvernance hospitalière.

Le 10 avril 2025, Me MAZZA saisissait le parquet spécialisé du tribunal judiciaire de MARSEILLE en application de l’article 706-2 du code de procédure pénale.

A lire et écouter sur France Info 11 avril 2025 : « Les cadres d’un service d’un hôpital de Lyon soupçonnés de recherche sauvage au préjudice de patients greffés du rein »

 

Interview et reportage sur Ici le 11 avril 2025: « Lyon: des cadres de l’hôpital Edouard Herriot soupçonnés de recherche sauvage au préjudice de patients greffés du rein »

Les plaignants dénoncent de la recherche sauvage

Parce qu’ils craignent des représailles, les plaignants laissent leur avocate, Christelle Mazza, s’exprimer. « L’objectif c’était de tester une combinaison de médicaments pour voir ce que ça donnait. Sauf que cette expérience-là n’est pas autorisé,assure l’avocate. Il faut quand même mesurer qu’on est en train de faire des essais sur des personnes vivantes qui n’ont pas donné leur consentement. Là on est dans la tromperie la plus absolue, au-delà des conséquences que ça peut avoir sur la santé », affirme-t-elle.

Selon les plaignants, des médecins de l’hôpital Édouard Herriot ont fait de la recherche sauvage sur le système immunitaire des patients. Cela dans le but de gagner du temps, insistent les plaignants. Car en respectant le protocole, l’équipe médicale aurait perdu des mois. Pourtant, les règles sont très claires : pour délivrer des médicaments hors du cadre dans lequel ils sont prescrits habituellement, les médecins doivent le faire au cas par cas, en recueillant le consentement éclairé des malades. Et surtout, la décision doit être validée de manière collective entre médecins. Ce qui, selon les deux plaignants, n’a pas été le cas.

« Dégradation de l’état de santé dans plusieurs cas »

D’après les plaignants, il y a eu rapidement des conséquences sur la santé de cinq patients. « Il y a eu une dégradation de l’état de santé dans plusieurs cas et dans un cas un décès où il faut qu’il y ait très clairement la possibilité d’examiner ce qu’il a pu se passer. Il s’agit d’un décès qui n’est pas cohérent par rapport à l’état de la personne quand elle est arrivée au sein de l’établissement », assure l’avocate Christelle Mazza. Le patient décédé avait 67 ans.

Interview BFM TV LYON le 11 avril 2025

Reportage et interview sur France 3 Auvergne Rhône Alpes le 11 avril 2025

 

A lire dans La Croix 11 avril 2025 :  » Greffe: des accusations d’essais « sauvages » à Lyon mises en doute par la communauté scientifique »

L’avocate des deux soignants, Christelle Mazza, assure que ses clients ont décidé de convoquerla justice car « rien ne bougeait en interne » après des alertes lancées en interne. Les deuxmédecins auraient subi de « violentes représailles » et auraient été traités de « fous » dans leur service, poussant l’un à démissionner et l’autre à « se mettre en retrait ». Leur travail a été « discrédité » et leurs carrières « détruites », selon l’avocate. La plainte vise d’ailleurs d’autres infractions telles que « harcèlement moral » et « harcèlement sexuel ». La ministre de la santé Catherine Vautrin a appelé ce matin sur franceinfo à « faire la lumière » sur ce dossier et à « regarder si l’ensemble des procédures sont suivies ».

 

Enquête et interview dans Le Progrès 12 avril 2025

 

Réaction de l’association des patients Renaloo

 

Article sur Egora en date du 14 avril 2025: « Greffes de rein: des médecins accusent les Hospices civils de Lyon d’essais cliniques sauvages »

 

Article Le Figaro 12 avril 2025: « Lyon: des essais cliniques sauvages à l’hôpital Edouard Herriot dénoncés après le décès d’un patient greffé du rein »

La plainte a été déposée par deux médecins qui accusent leur hiérarchie d’avoir donné des traitements anti-rejet à la suite de greffes du rein sans avoir recueilli le consentement des patients et hors de tout protocole. «Ils se sont aperçus séparément d’anomalies dans les protocoles de soins dans le cadre de transplantations, explique leur avocate MeChristelle Mazza au Figaro. Il leur est ensuite devenu plus évident qu’un essai clinique parallèle avait été mis en place».

Le traitement ne respectait donc pas les règles de sécurité selon les médecins lanceurs d’alerte, qui pointent une mise en danger des patients par le chef de service et son adjoint. «Quand il y a un octroi sauvage de molécules non autorisées, il faut qu’il y ait des éléments laissant penser que le patient va aller mieux», pointe Christelle Mazza.

 

Lire la dépêche AFP intégrale reprise dans plusieurs médias dont La Montagne en date du 11 avril 2025: « Greffes de rein: deux médecins accusent de pratiques illégales les hospices civils de Lyon »

« Il n’est pas imaginable que certains médecins, occupant par ailleurs des responsabilités importantes dans la filière et au sein de l’hôpital public, puissent s’affranchir des règles éthiques et du cadre légal encadrant la recherche sur des humains, qui plus est sans leur consentement« , a réagi auprès de l’AFP l’avocate des plaignants, Christelle Mazza, qui dénonce « un scandale sanitaire« .

 

Les réactions de Mme Catherine VAUTRIN, Ministre de la Santé, le 11 avril 2025 sur France Info: « Soupçons d’essais cliniques illégaux: « c’est absolument indispensable de faire la lumière » sur ce dossier, s’inquiète la ministre de la Santé »

 

Communiqué de presse des HCL le 11 avril 2025