Après une procédure que l’on a vainement tenté d’étouffer puis une audience de première instance totalement lunaire, la cour d’appel d’AMIENS vient de condamner l’ancien patron de la brigade des stupéfiants du SRPJ de ROUEN le 5 juin 2024 pour le harcèlement moral exercé à l’encontre de son adjointe. 6 mois de prison avec sursis et 6.500 euros de dommages intérêts.

La victime, défendue par Me Christelle MAZZA, avait obtenu la protection fonctionnelle et le paiement partiel de ses frais et honoraires de justice. Pourtant aucune reconnaissance officielle n’est intervenue en interne, et aucune mesure disciplinaire n’a été prise à l’encontre de l’agent.

Il est particulièrement rare d’obtenir des poursuites pour de tels faits contre la police  et encore davantage d’obtenir une condamnation. A l’heure où la lutte contre le crime organisé et le narco-trafic ont été érigés en priorités nationales et internationales, il est de bon ton de rappeler que la victime, spécialisée dans les infractions financières, avait tenté d’apporter sa compétence technique à la lutte contre le trafic de stupéfiants, méthode particulièrement connue et éprouvée par les spécialistes, ce qui lui avait valu de multiples moqueries et mesures de représailles. Entre autres.

La condamnation aurait dû être prononcée en mai 2024. La veille se déroulait l’évasion spectaculaire d’un grand narco-trafiquant sur le secteur entraînant la mort de deux surveillants pénitentiaires…criminel dont le dossier était passé par ce service.

Derrière les situations de harcèlement moral se cache toujours un système défaillant. C’est la raison pour laquelle cette infraction doit faire l’objet d’une attention particulièrement, ce qui est toujours, hélas, loin d’être le cas.

Paris Normandie 14 juin 2024 “L’ancien patron de la brigade des stups du SRPJ finalement condamné